
Beaume Drobie: Deuxième territoire de France à avoir le label "Site Rivières Sauvages "et premier à le perdre.
La partie haute de la Beaume et la Drobie ont été labélisées "Site Rivières Sauvages" de mars 2016 à 2022. En charge de la coordination, l'EPTB du bassin versant de l'Ardèche a formulé sa volonté de pas renouveler sont adhésion au label.
Pourquoi avait-on besoin du Label Rivières Sauvages?
Le label "Rivières Sauvages" repose sur le constat que les critères DCE manquent de finesse pour diagnostiquer le bon état réel des rivières qui ont conservées leur intégrité hydro-géomorphologique.
Il propose donc des outils et des protocoles scientifiques adaptés aux bassins versant comme le nôtre. Les rivières labellisées peuvent bénéficier de co-financements pour leur actions de préservation via le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages.
Il n’existe pas actuellement de politique de préservation efficace des « dernières rivières naturelles » car les outils proposés aux gestionnaires et les financements publics sont principalement dédiés à la restauration des cours d’eau dégradés et de leurs milieux associés.
En d'autres termes, il faut attendre que la rivière soit dégradée selon les critères DCE pour espérer voir arriver de l'argent publique.
Par ailleurs, nous constatons que sur notre bassin versant:
-Les outils de gestion de l’eau sont inadaptés à notre bassin versant (1 pêche électrique (avéré peu efficace sur notre BV) tous les ans, pas de vielle sécheresse sur les affluents classés réserve écologique, pas d'études etc..).
-Les dispositifs réglementaires et contractuels existants s’améliorent mais sont parfois incomplets, souvent mal adaptées ou peu fonctionnels et nous y avons pas accès.
– Des rapports de force peu favorables à la protection de la ressource en eau et des cours d’eau.
- Aucune gestion concertée (mais tellement de dérogations et de régularisations) depuis 2017 sur notre bassin versant (sauf Natura 2000).
- Des signes de déclin structurels de la biodiversité.
- Un gestion concertée en panne.
L'accès à ce co-financement nous a permis d'installer en 2020 une vingtaine de sondes thermiques, et nous l'espérions les études diatomées que nous avons commandé en 2022.
Très concrètement, l'abandon du Label nous à couter 1000 euros de subventions du FCRS sur nos études diatomées 2022 (coût total 2004 Euros).